ERP, MES, GPAO, Oplit, qui fait quoi ?
12/07/2023
Temps de lecture : 4min
Les industriels ont aujourd’hui plusieurs outils à leur disposition pour gérer et optimiser leur production. ERP, MES, logiciels GPAO, beaucoup d'acronymes mais peu de clarté sur ce marché, alors essayons d’y voir plus clair.
Commençons pas l’ERP.
L’ERP (enterprise resource planning) est un système global à toute l’entreprise qui a pour but principal la gestion des ressources. Il existe des ERP spécifiques pour les entreprises aux activités dites de fabrication : les ERP manufacturiers (appelés avant MRP).
Ils permettent notamment de gérer les stocks, la planification, les commandes ou encore le contrôle de la qualité. Ces fonctionnalités vous permettront d'emblée d'accroître votre productivité, votre satisfaction client ou encore votre conformité, d’automatiser des processus, et de centraliser vos données.
Toutefois, la gestion des flux de production ou la gestion des machines n’est pas le cœur de métier de l’ERP. L’ERP est donc un must pour toute entreprise industrielle, mais il existe d’autres technologies qui viendront l’augmenter en s'intégrant parfaitement, et qui pourront gérer de façon bien plus agile et efficace les problématiques de charge capacité ou encore de maintenance.
C’est là que le MES entre en scène.
Le MES (manufacturing execution system) assure le lien entre l’ERP et les systèmes de contrôle de processus présents en atelier.
En terme de fonctionnalités, une norme américaine et internationale a été mise en place, la norme ANSI/ISA-95, qui définit les 11 fonctions essentielles du MES :
On peut finalement diviser les fonctionnalités du MES en deux parties : Ressources et Machines.
Concrètement, la partie “ressources” du MES permet de gérer la présence des équipes, mais également le badgeage des opérations, la traçabilité, la documentation, la qualité, l’approvisionnement et permet de mesurer la productivité dans son ensemble.
Enfin, la partie “machines” du MES permet de gérer la maintenance mais également l’OEE (overall equipment efficiency).
À l’inverse de beaucoup d’ERP, les données sont collectées automatiquement par le MES et consolidées ce qui permet d’avoir une vue sur les workflows et leur performance en temps réel. Les équipes peuvent alors se concentrer un peu plus encore sur l’amélioration continue.
Enfin, il y a les logiciels de GPAO.
Faire un choix parmi toutes ces solutions.
Aujourd’hui il existe pléthore de solutions sur le marché dont les limites entre ERP, MES et logiciels GPAO sont parfois minces (ERP-GPAO…). Certains modules sont basiques alors que d’autres embarquent une multitude de fonctionnalités. Il faut donc tout d’abord rester vigilant sur la qualité du logiciel comme sur la qualité du support. L’implémentation est toujours une étape complexe, il faut être bien épaulé. Enfin, la modularité est aussi un point essentiel car vos besoins peuvent évoluer.
En fin de comptes, lorsque vous recherchez un software, vous devez penser à vos problématiques actuelles mais également à vos problématiques futures. Anticipez un maximum. L’argent et le temps dépensés lors du déploiement des tels outils sont souvent importants. En changer est un projet pharaonique, donc pas de précipitation.
Recensez les solutions, modules et fonctionnalités déjà déployés sur votre site, réalisez une étude de besoins, faites un rapport d’étonnement et un diagnostic de la production de votre entreprise, et posez des objectifs !
Qu’est-ce qui n’allait pas jusqu’ici ? Qu’est-ce qui manque pour optimiser la gestion de votre production ? Consultez aussi toutes les parties prenantes au sein de votre entreprise afin que les nouveaux outils servent le plus grand nombre.
Enfin, rédigez si possible un cahier des charges et structurez votre benchmark.
Pour conclure.
En fin de compte, l’essentiel pour les sites industriels sera d’approcher cette question de la digitalisation de leur supply chain par fonctionnalité en fonction des objectifs d’aujourd’hui mais aussi de demain. Il leur faudra s’assurer de la qualité des softwares mais aussi du service / support fourni par les éditeurs. Pour finir, il leur faudra des sponsors au sein de leurs équipes, capables de promouvoir les solutions déployées pour booster le taux d’adoption de celles-ci.